Et moi dans l'fond, j'suis plutôt peace, voir utopiste

le regard dans le vide, les pensées confuses, l'âme floue. Nova r'garde le monde tourner autour d'elle, sens sa tête qui part en vrille, la respiration qui s'accélère, la chaleur qui l'envahit. L'angoisse. Celle qu'elle déteste, celle qu'elle craint comme la peste. La Némésis qui prend son rôle un peu trop à cœur, s'infiltre dans ses veines et s'essouffle dans ses soupirs. C'est son univers tout entier qu'elle remet en question à chaque crise, à chaque fois qu'elle perd pied, même le temps d'une brève minute, ridiculement courte qu'elle ressent comme une heure entière. L'angoisse de tout, ce sont ses montagnes russes à elle, ses peurs les plus profondes.

au début des angoisses, elle avait créé son autre, l'alter égo qui l'aidait à tout gérer. Elle avait vu ça un peu partout, des rumeurs aux blogs douteux en passant par les articles dans la presse, qu'on pouvait tout faire en imaginant être quelqu'un d'autre. Alors elle avait créé Nola. Nola était à Nova ce que Sasha Fierce était à Beyoncé. Son autre, un alter égo plus confiant, plus fort et qui lui permettait de gérer ses crises d'angoisse, même en période de stress écrasant. C'était grâce à cette autre personnalité que Nova Olsen avait fait son entrée au collège, avec toute la confiance et la sincérité qu'elle n'avait jusque là, jamais réussi à assumer. Et c'était grâce à cette force nouvelle qu'elle était entrée, sans la moindre hésitation dans cet océan de sentiments multiples que lui avait offert son amitié naissante avec Lev. Nova et Nola, avec le temps, n'étaient devenues qu'une seule et même personne, forte, confiante, courageuse, ambitieuse.