let's get you out in the city (rosy)

Une volonté et persistance à donner froid dans le dos. Native de la ville, d'une vie mouvementé qui implique notamment d'être de sortie presque tous les jours de la semaine, ou du moins une bonne partie du weekend. Lorsqu'elle envoie ce sms percutant à son amie, elle fronce les sourcils, essayant d'imaginer la blonde refuser un seul instant son plan parfait. Le déménagement de la Tate prend enfin forme, ceci dit, ce n'est pas Letha qui se proposerait pour l'aider dans la lourde tâche de tout vider. Une fois pour elle, une fois pour le spa, c'est bien assez. Sans comptez toutes les fois où elle a dû se rendre dans une chambre en mode express avec un tas de serviette pour un client difficile qui n'avait pas assez de serviette. Sourire qui apparaît très rapidement sur ses lèvres quand la conversation évolue. Elle se lève en quelques secondes à peine, dans l'idée de tout de suite se préparer pour le repas du soir. Robe enfilé, check. Maquillage avec une couche de protection solaire en dessous, check. Rouge à lèvres qui va tâcher son verre de vin, check.
Le moteur de sa voiture se met en marche, sa main presser sur le bouton pour abaisser le toit de sa décapotable. Avec Letha, tout est fait pour être clinquant, criard même. Ses vêtements et accessoires de haute couture, de pairs avec sa routine skincare qui prends près de 30 minutes. Rien de trop luxueux pour elle, qui a toujours voulu s'offrir des items qui coûtent cher, mais qui sont de bon goût. Sa main entre ensuite les coordonnés de la nouvelle maison de son amie, se dirigeant là-bas pour la première fois. Résidente du quartier d'Alamo Hills, tout près du sien au final. Heureusement, car la route sera un peu plus longue pour atteindre leur destination. La réservation au restaurant italien faite à la seconde où la chocolatière lui a envoyé une confirmation. Letha se pointe chez elle, voyant la devanture complètement rose qui est digne d'une maison de poupée. Barbie serait sûrement fière d'elle.
Ses talons claque contre le sol, levant la tête jusqu'au ciel, sa main en viseur pour se protéger des rayons. Rapidement, elle avance et laisse son poing cogner la porte plutôt que d'appuyer sur la sonnette. Cette étrange sensation de frayeur à l'idée d'entendre une musique bien plus que ringarde retentir. Son sourire est instantané quand elle voit le visage de son amie qui semble avoir bien besoin d'une pause et d'un repas bien mérité. Fleurs en main, un cadeau de bienvenue pour la nouvelle propriétaire.
- Je sais que tu m'as dit que ta maison est rose, mais wow. C'est rose, rose. - Son regard se pose sur l'étendu de carton toujours au sol. Empilé de cette façon, on dirait presque que la pauvre ne s'en sortira jamais. - Bonjour! C'est pour toi. - Elle offre les fleurs retrouvant son sourire. La maison est coquette, respire l'esprit vivant et jeune de Rosy. Elle lui va comme un gant, en fin de compte. Bien que ce ne soit pas forcément son style, elle doit admettre que c'est de très bon goût. - En tout cas, elle est très belle de l'extérieur. C'est tout douillet et en plus, unique. Je ne crois pas qu'il y ait beaucoup de maisons roses à Cedaredge. - Parce que, malgré tout, elle sait reconnaître ce qui est bon goût, Letha, et jamais Rosy n'a manqué de cran et d'originalité dans ses choix de vie, donc dans le choix de sa maison, elle aurait été grandement étonnée que Rosy soit du type banale.

Entre son déménagement et le boulot, elle avait la tête bien remplie Rosy. En perpétuelle ébullition. Ses pensées ne s'arrêtaient jamais. Quand une idée arrivait, une autre suivait. Même la nuit, elle n'était pas tranquille. Des pensées plus sombres lui disant qu'elle faisait fausse route. Rosy était sa propre ennemie et cachait tout ceci sous des sourires et cette humeur pétillante qui la caractérisait de l'extérieur, mais dès que la nuit tombait, c'était une autre histoire. Dans son lit à se retourner continuellement. Faire des choix, mais surtout faire des choix décisifs n'étaient vraiment pas son fort. Elle avait peur cette petite fleur. Elle avait peur des conséquences, mais si elle voulait réaliser ses rêves ou tout simplement vivre, elle allait devoir se brûler un peu les ailes. Elle préférait remettre au lendemain. Sous le tapis. Son téléphone vibra pour enfin stopper ce cercle vicieux de pensées. Une pause s'imposait et Letha était sa sauveuse. En moins de deux, elle enfila une belle robe et se pomponna pour profiter d'un bon repas à l'extérieur en bonne compagnie. Et pour sûr encore remettre au surlendemain les cartons. Ce n'est rien, elle demandera à Boone de venir l'aider et l'amadouera avec ses chocolats préférés. Il ne pourra pas refuser. On ne refuse rien à sa meilleure amie.. Elle secoua sa tête et commença à ranger un peu pour ne pas que son amie doivent enjamber des piles de cartons durant la visite de sa nouvelle demeure. Son chez elle. Alors qu'elle se battait avec l'une des boites en cartons bien trop lourdes pour sa petite personne, elle entendit la porte trembler légèrement laissant en dégager un écho dans cette maison vide. Elle lâcha le carton s'assurant qu'il n'y avait rien qui cassait à l'intérieur et se précipita pour ouvrir la porte. ― Bienvenue chez moi! S'écria-t-elle avant de rire à la remarque de la Voss. ― Tu as vu.. Je ne mentais pas. Oui, Rosy avait bel et bien acquit une maison rose bonbon. Un rêve d'enfant et elle ne plaisantait pas avec ça. Elle attrapa le magnifique bouquet que Letha lui tendit les yeux éternellement émerveillés. ― Merci! Elles sont magnifiques et dans le thème. Je sais déjà où je vais les mettre quand j'aurais mis la main sur un de mes vases. Elle roula des yeux en lâchant un léger rire. Elle se serrait bien arracher les cheveux à encore penser à ses cartons qui remplissaient définitivement tout le séjour. Effectivement, son acquisition était unique, mais lui ressemblait et elle avait bien hâte d'être complètement installé pour pouvoir en profiter. ― Je l'aime déjà. Je n'en avais jamais vu, mais quand j'ai aperçu l'annonce, je n'ai pas pu résister. Bon je trouve un vase pour mettre ton joli bouquet et je te fais visiter. Elle s'exécuta aussitôt sans perdre trop de temps. Il n'y avait encore pas grand-chose à voir à part des pièces vides, mais elle avait déjà en tête toutes les dispositions et la déco qu'elle allait faire. Tout était précis dans sa tête et cela le serait dans la réalité quand la motivation suivra.. ― Là déjà tu vois le séjour. La pièce est immense et j'ai toujours voulu d'une cuisine ouverte. Cela rend la pièce immense. À l'étage, il a trois pièces. Ma chambre, une petite salle de bain et je compte faire un bureau/bibliothèque, mais ce que je préfère c'est le jardin. Il est féerique! C'était le mot.. Féerique. Son enthousiasme était à son comble pour étourdir la pauvre Letha qui débarquait dans une maison de poupée habitée par la poupée elle-même.

L'ignorance n'est pas spécialement un qualificatif qui plaît à Letha, pourtant, elle est dans le brouillard complet quant aux goût personnels de la blonde. Son choix de fleurs n'est qu'une simple coïncidence, tombant pile sur ses fleurs préférés. En toute honnêteté, elle a cherché parmi tout ce qui était rose, ne voulant pas prendre de simples roses ayant une couleur pastelle, dédié plutôt pour les amoureux ou les occasions spéciales. Même si la fleur lui rappelle la douceur de Rosy, ainsi que son prénom qui est la plus grande référence, il faut l'avouer, ce n'est pas une raison pour lui balancer tout ce qui est rose, ou qui correspond avec exactitude à ce nom. Ce serait comme lui offrir des chocolats en tout occasion. Pas forcément l'idée du siècle.
Elle laisse ses yeux parcourir les murs de la pièce dans laquelle elle se trouve. Le séjour, endroit fort lumineux qui est beaucoup plus ouvert qu'elle ne l'aurait cru en regardant la devanture. L'espace possède un design épuré, donnant une impression que la maison est plus grande à l'intérieur. La cuisine est visible en face, ce qui est très contemporain, surtout vu l'âge que doit avoir cette baraque. Rosy, fleurs en main, se met à chercher un vase, laissant ainsi une Letha dans sa phase d'observation, tentant de remarquer les petits détails. Les murs respirent déjà l'ambiance que souhaite y installer la jeune adulte. Un endroit relaxant, cosy, où on ne peut que se sentir chez soi. La vision finale prendrait tout son sens quand elle aurait terminé de faire la décoration, sûrement. Mais difficile de ne pas sourire, cette maison étant un miroir de l'intérieur de la tête de Rosy. Elle peut le deviner sans même connaître la blonde plus qu'il le faut. De bonnes amies, qui se voient de temps à autre et qui aident l'autre à se sortir de sa solitude.
- Prends ton temps. Que tu casses pas tout. - Parce qu'elle connait tout de même Rosy assez bien pour savoir qu'elle est maladroite et risque de renverser un carton en essayant d'en ouvrir un pour choper un vase. Si elle devait briser de la vaisselle, autant que ce soit lorsque Letha n'est pas présente, ayant en horreur les bruits trop aigu ou sourd. Disons que de devoir se boucher les oreilles et faire quelques exercices de relaxation devant son amie, n'est pas une option qui lui tente plus que ça. - Tu comptes mettre des fairylights et des petites fées dans les arbres et à travers les plantes au sol? - La question n'est pas stupide, disons qu'elle a prit les paroles de Rosy et les a transposés dans un langage qu'elle connait bien. Si le jardin est féérique, pourquoi ne pas jouer avec les mots et mettre des touches pour amener l'énergie désiré encore plus dans l'espace. - Tu pourrais mettre une maison miniature en dessous d'un arbre, toute mignonne, avec des fleurs tout autour, des petites lumières. Une mini maison de fée. - L'idée plaît bien à Letha, qui imagine déjà le jardin avec une balançoire accroché à un arbre. Un décor respirant la joie de vivre et le monde imaginaire qui se trouve dans la tête de Rosy. Pour quelqu'un qui n'est pas très imaginative, elle se fait un portrait assez coloré de la futur maison. Beaucoup moins bancale et moderne que son propre espace, presque trop propre. Bien que lumineux, les couleurs restent sobres et ternes, des tons de brun, noir et blanc. Une palette bien plus monotone que celle dans laquelle se trouve la brune présentement.

Prendre son temps. Une notion que Rosy ne connaissait que trop bien. Quand elle le prenait, on lui disait qu'elle n'allait pas assez vite et quand elle allait vite, on lui disait de ralentir. Quand est-ce qu'elle allait être dans la bonne mesure ? Quand est-ce qu'elle serait assez bien pour ceux qu'elle voulait impressionner ? Quand est-ce que cela ne sera plus compliqué ? Ces questions trottaient au mauvais moment dans sa tête alors qu'elle remplissait le vase d'eau manquant d'inonder sa cuisine. Elle arrêta le robinet en lâchant un petit "merde". Il fallait qu'elle se contente de l'instant présent, de la chance qu'elle avait à l'instant de posséder cette jolie maison et des gens qui l'entouraient. Elle sourit et déposa le vase garni du merveilleux cadeau de l'amie qui attendait dans la pièce à côté observant les murs de cette maison vide. Elle appréciait tellement ses ami.e.s. Elle avait tellement de chance de les avoir dans sa vie. Iels la connaissaient si bien. Iels savaient ce qu'elle aimait. Elle avait parfois l'impression d'être comme un livre ouvert pour eux. Iels connaissaient la Rosy de surface, celle qu'elle montrait au grand jour. Un rayon de soleil, mais iels ne connaissaient pas les tâches de ce livre. Les zones d'ombres. Secrète même avec ses ami.es les plus proches. Elle voudrait parfois leur hurler ses problèmes, ses doutes et ses peurs, mais elle ne pouvait pas. Bloqué dans sa gorge. Même ses parents la connaissaient pas vraiment encore moins que ses plus proches ami.es. Bien sur, elle les aimait de tout son coeur et elle n'avait pas à se plaindre. Ses géniteurs lui avaient offert une très belle enfance, mais est-ce qu'iels croyaient réellement en elle ? est-ce qu'iels accepteraient de faire des changements pour elle ? Elle n'osait même pas leur demander.. ― Je compte faire ça oui ! Elle sourit et indique à Letha de la suivre à l'extérieur pour qu'elle voie de ses propres yeux qu'elle comptait réellement faire tout ce qu'elle venait d'énoncer. ― Imagine une soirée d'été, un petit verre de vin à la main et cette ambiance qui te transporte d'un autre monde. Le rêve. Elle ferme les yeux sur cette parole pour imaginer dans sa tête un instant qu'elle y était. Une pause dans la tourmente perpétuelle. Elle se retourne brusquement, sourire rempli de malices accroché à son visage. Mais oui ! Une maison miniature pour les fées de son jardin. Parfait! ― Pourquoi je n'y avais pas pensé plus tôt? Je ferai ça! Merci Letha pour la suggestion. Elle rit légèrement avant de continuer sa visite pour qu'elles puissent vite sortir et profiter d'une bonne pizza. Elle en avait tellement besoin. Visite faite en moins de deux. Elle attrapa son sac et ferma derrière elles. Cette maison remplie d'idées et d'un avenir qu'elle espérait aussi féerique que le jardin qui l'entourait. Heureuse de l'extérieur, elle en sautillait presque. Elle se dirigea vers la voiture décapotable de la Voss. Elle qui n'avait pas de voiture, profitait un peu trop de ses ami.es quand il s'agissait des sorties et de la conduire à un endroit où elle ne pouvait pas se rendre avec sa bicyclette. ― Qu'est-ce que j'ai faim. Je pourrais manger ce siège. Il est en cuire non? Elle plaisantait bien sur. Pour le siège pas pour le fait qu'elle mourrait de faim. Entre la nuit passée à l'atelier et l'ouverture de la chocolaterie ce matin et le fait d'être revenue chez elle complètement épuisée pour continuer de ranger ses cartons, elle n'avait pas vraiment pris le temps de manger un bon repas préparé. Son portable vibra, elle jeta un coup d'œil vite fait pour ne pas paraître impoli. Le sourire qui ne mentait pas lorsque le nom de son meilleur ami s'affichait comme notification.. Une autre histoire compliquée.. Sa vie faite d'histoires compliquées et qui pourtant pourrait être si simple..

Elle aurait aimé être artistique, Letha. Depuis sa plus tendre enfance, elle n'a jamais été celle douée pour faire de jolies dessins ou pour colorier avec des couleurs qui ne rendent pas le rendu complètement horrible. Les mathématiques, la gestion, une vrai petite leader avant son temps, qui savait gérer les projets d'équipe, qui était toujours élu capitaine lors des cours de gym, peu importe le sport. Elle ne jalousait pas son amie, non, elle admirait cette caractéristique lui permettant de rêver en regardant les nuages dans le ciel, devinant à quoi ressemble les formes. Leur amitié est certainement dû au fait qu'elles se complètement, justement, plutôt bien. Une très créative et l'autre très entreprenante. La blonde pourrait toujours compter sur la brune pour la sortir de sa torpeur, de sa routine monotone. Letha l'aventurière qui ne cesse de vouloir sortir en ville, de voir de nouveaux lieux à même sa ville. Un jour dans un restaurant, l'autre en train de gravir un sentier pédestre qui l'effraie rien que par le chiffre inscrit sur le panneau. Rien n'est impossible pour elle. Mais ceci est dû à une volonté de ne pas laisser la vie défiler devant ses yeux, ou plutôt d'en profiter au maximum malgré les embûches qui sont sur son chemin. Car ses parents n'étaient pas réellement sûrs qu'elle réussirait à faire carrière dans ce qu'elle voulait. La compétition n'a jamais terrifié la futur manager, le contraire même. Chaque défi lui donne envie de se donner encore plus pour être certaine de réussir. Prouvant ainsi à quiconque doutait d'elle, qu'elle en est plus que capable. La même chose pour Rosy, si seulement elle osait formuler à haute voix ses peurs, ses moments d'insécurités, Letha pourrait l'aider. Mais elle est réservé, la chocolatière, préfère garder tout dans un jardin secret qui, a beau être féérique, cache une envie d'explorer des contrés encore inédites. Heureusement, ou pas, la brune n'est pas de ceux qui sont capable de déchiffrer le visage d'autrui de façon spontanée. Elle n'a pas eu ce don inné, trouvant même plutôt difficile de savoir quel émotion éprouve une personne tout au fond de lui, lorsqu'iel ne le démontre pas à l'extérieur avec un quelconque geste le ou la trahissant. Lorsqu'elle voit la vision de Rosy de ses propres yeux, jetant un regard sur le jardin, elle regrette presque d'avoir sa maison moderne, ayant très peu de touche personnelles et zéro décoration. La cour arrière - toute la maison même - représente l'âme intérieure de Rosy, ce qui n'est peut-être pas exactement le cas pour la résidence de Letha. Elle devait vraiment faire appel à une décoratrice d'intérieure, ou bien à sa meilleure amie qui saurait l'égayer sur le sujet. - Ne manque plus que le soleil qui se reflète entre les arbres et tu atteins la perfection. - Elle ne peut s'empêcher de rire, celui de Rosy étant ce genre de gloussement qui ne peut qu'être réciproque. Toute sa personne donne envie d'être joyeux, sauf lors de certains moment où le voile disparait, moments où Letha ne comprend pas, mais sait que si elle a besoin, elle était là pour elle et l'écouterait. Le reste de la visite se fait assez rapidement, éblouissant la manager qui est un peu trop habitué au environnement hostile et beaucoup trop monotone. Entre le spa et sa maison, il n'y a pas beaucoup de différence.
Sa voiture, un excès sur quatre roues, fait presque intru devant la résidence de la blonde, mais aussitôt qu'elle est à l'intérieur, Letha ne peut s'empêcher de penser qu'elle est capable de se fondre dans tous les décors. Un sourire sur le visage, elle aussi, elle fait partir le moteur et se met en route, voyant le léger regard vers le portable et le sourire. Bien sûr qu'elle a envie de faire une remarque, de lui dire un petit truc concernant le destinataire, mais elle préfère attendre que la blonde confesse plutôt que de lui arracher la vérité. Elle le ferait, éventuellement. - En cuir, oui. Mais je te conseil d'éviter si tu ne veux pas finir chez le dentiste ou le médecin. Je crois pas que la digestion sera facile. - Au lieu de quoi, elle sort d'un boîtier entre leurs deux sièges un mélange randonneur contenant des noix et autre. Elle traîne toujours de quoi manger au cas où, une sorte de mode survie qui prend sur elle lorsqu'elle quitte la maison, ou lorsqu'elle traverse la ville de Cedaredge. - On a un peu de route à faire, tiens. - Elle donne le mélange à la blonde, prenant une gorgée de son eau, conduisant à travers les rues pour les mener à leur destination finale, soit le restaurant italien de Westwood, là où les pâtes sont les meilleures, où la mozza est fraîche et où le vin est franchement à se rouler au sol. Après une quinzaine de minutes, Letha arrive au restaurant, trouvant un stationnement assez rapidement pour que toutes les deux puissent sortir et se rendre à l'intérieur, réservation déjà faite grâce à ce besoin d'organisation en toute situation de la brune. Une fois à table, la carte des boissons l'appelle, mais son regard est concentré sur sa partenaire pour la soirée.  - Tu as envie de boire quoi? Cocktail, vin blanc, vin rouge, bière, vas-y. Je te suis. - Une façon de découvrir de nouveaux vins, ou alcools tout simplement. Elle sait déjà que le menu lui fera envie pour tout et qu'elle finirait tout de même par prendre des pâtes avec une demi pizza. Le combo parfait.

Rosy et son imagination. Rosy et ses rêves. Rêves qu'elle aimerait parfois qu'ils deviennent une réalité, mais cette réalité lui faisait peur. Toujours dicté par ses stupides peurs. Heureusement qu'elle pouvait faire de sa nouvelle demeure son palais enchanté rempli de cette rêverie accroché à son regard étoilé. La perfection comme elle dit. Juste quelques instants avant de retomber dans ce tourbillon de questions. Elle stagnait la belle Rosy. Elle stagnait se demandant si un jour elle serait capable de crier ce qu'elle avait véritablement sur le cœur. Elle n'arrivait même pas à se confier à Letha qui était pourtant son amie. Mentant sur ses sentiments comme elle l'avait toujours fait. Ce n'était que son meilleur ami qu'elle disait sans cesse. Elle se mentait à elle-même en plus. Comment tu dis à ton meilleur ami que tu l'aimes? Plus que de l'amitié fraternelle. Tu l'aimes! Comment on fait? Comment on fait pour ne pas tout gâcher? Et si il ne l'aimait pas comme elle l'aimait.. Il rangea son portable en aillant jeté un dernier coup d'œil dans l'attente d'une réponse. Ce n'est pas en relisant ses messages qu'elle allait la trouver. Elle secoua sa tête. Il fallait qu'elle profite ce soir. Letha la sortait de sa tourmente perpétuelle et de celle qu'elle s'était infligée, mais qui avait quand même du positif quand tout ce qui était "carton" serait enfin derrière elle. Sa sauveuse qui l'a fit rire aux éclats. Qu'est-ce que cela faisait du bien parfois de rire. De se lâcher un peu et de pas vivre dans ses doutes et peurs. Un rire cristallin et innocent. Elle fit de grands yeux quand elle lui tendit le paquet de noix en tout genre. ― Merci. T'as toujours plus d'un tour dans ton sac toi. Elle la savait prévoyante et organisée la Voss. Une Mary Poppins spirituelle, une guru de la zen attitude ou bien sa marraine la bonne fée de remplacement.. Encore une fois, ses pensées envahissantes traversèrent son esprit.. Sa grande sœur.. Celle qui était partie pour réaliser ce que Rosy n'arrivait même pas à concrétiser dans sa propre ville. Pensée chassée aussitôt par la brise folle lui courant sur le visage et dans ses cheveux heureusement attaché. Une virée en décapotable parfait pour se la pétée un peu. Elle grignota quelques noix du paquet jusqu'à ce qu'elle arrive sur les lieux. Ce restaurant qu'elle connaissait bien et qui faisait sans nul doute les meilleures pizzas de tout l'état. Bon.. Elle n'était jamais sortie de l'état, mais elle ferait toujours de la pub pour les établissements de cette ville qui l'avait vu grandir. Sa maison. Enfin posée à l'intérieur de l'établissement, elle pouvait sentir les odeurs venant d'Italie venir chatouiller ses narines. Elle avait hâte de prendre cette pizza qu'elle prenait à chaque fois et qu'elle comptait bien savourer jusqu'à la dernière petite miette sur son assiette. Elle attrapa la carte des boissons pour commencer en relevant son visage vers la brune. ― Hum.. Je n'ai pas bu un bon verre de rouge depuis longtemps. Enfin longtemps.. Depuis que j'ai appris que j'avais la maison.. Cela te va? Qu'elle demande même si elle connaissait déjà la réponse évidemment. Toujours partante pour un bon verre de vin la sachant même amatrice. ― Par contre choisi pour nous.. Je ne m'y connais pas dans les noms.. Qu'elle dit en essayant de dire les noms italiens des vins dans sa tête. Un rire timide s'échappa d'entre ses lèvres.